Les Producteurs laitiers du Canada commentent la demande à la Commission canadienne du lait

Les Canadiens sont confrontés à une inflation telle qu'on n'en a pas vue depuis près d'une génération. Les producteurs laitiers et leurs familles subissent également les mêmes pressions. De plus, ils font face à des augmentations de prix jamais vues auparavant pour les biens et services dont ils ont besoin pour produire du lait. En moins d'un an (juillet 2021 à mars 2022), les coûts ont augmenté de manière spectaculaire pour les engrais (plus de 44 %), le carburant (plus de 32 %) et les aliments pour animaux (plus de 8 %), pour n'en citer que quelques-uns. Et la pression à la hausse sur les coûts devrait se poursuivre.

C’est la raison pour laquelle les PLC ont demandé à la Commission canadienne du lait (CCL) d'envisager un ajustement anticipé du prix du lait à la ferme. Normalement, la CCL ajuste les prix des produits laitiers à la ferme une fois par an pour refléter les changements dans les coûts de production. Cet ajustement est basé sur les chiffres de l'année précédente et ne reflète pas les prix actuels des intrants, qui montent en flèche. Cette méthodologie crée un écart entre les coûts réels de la production de lait aujourd'hui et le prochain ajustement annuel. Les circonstances exceptionnelles actuelles nécessitent un ajustement de milieu d'année pour combler cet écart.

Dans l'ensemble, les Canadiens comprennent que les producteurs laitiers ne sont pas la cause de l'inflation alimentaire, mais qu'ils doivent s'adapter à la réalité actuelle comme tout le monde. Contrairement aux producteurs d'autres biens et services, qui peuvent ajuster leurs prix de manière discrète, le prix du lait à la ferme est ajusté dans le cadre d'un processus entièrement ouvert et transparent par la CCL. Cette transparence est l'un des nombreux avantages que les Canadiens tirent de notre système de gestion de l'offre.

Les producteurs laitiers comprennent les pressions que subissent les consommateurs dans tous les aspects de la vie et, étant également des consommateurs, nous partageons les mêmes préoccupations. Il est important de noter que les producteurs laitiers ne fixent pas les prix au détail ou dans les services alimentaires et que le prix du lait à la ferme n'est qu'un des nombreux facteurs qui entrent dans la structure de coût du prix payé par les consommateurs pour les produits laitiers.

Après les défis soulevés par la pandémie et la guerre en Ukraine, les Canadiens comprennent, comme probablement jamais auparavant, à quel point ils sont vulnérables aux perturbations de la chaîne d'approvisionnement. L'autosuffisance en ce qui concerne notre production alimentaire est primordiale; la gestion de l'offre constitue un pilier de la souveraineté alimentaire qui a protégé et continuera de protéger les Canadiens aujourd'hui et dans l'avenir.

-30-